voici les photo du banc des amoureux et une parcelle d histoire s y ratachant:
ps:les accesoire ne sont pas compris dans la vente merci


Le conteur s'y connaît. Il a enseigné les arts décoratifs à l'UQAM pendant 37 ans, a publié une vingtaine de livres, dont La nouvelle encyclopédie des antiquités du Québec, et a produit une cinquantaine de films sur le patrimoine québécois pour l'Office national du film.
Causeuse... «Le mot se fixe en 1787, selon le dictionnaire historique de la langue française, mais c'est surtout un meuble du XIXe siècle. Les plus anciennes que j'ai vues au Québec dataient de 1830, 1840 et étaient inscrites dans la tradition néo-classique anglaise. On en trouve une très belle dans la Maison Bertrand à L'Isle-Verte. Le meuble va surtout se développer dans la période victorienne», commence M. Lessard.
Avant les années 1830, au Québec, la cuisine tient lieu de salle commune. Puis apparaît le salon, aussi appelé la grand-chambre en campagne, une pièce fermée que l'on n'ouvre que très rarement, «pour la visite du curé, pour exposer un défunt ou pendant le temps des Fêtes», indique l'historien. On y trouve des meubles spécifiques pour discuter, «on vient d'augmenter d'un degré de civilisation».
À côté de la causeuse, on trouve généralement un fauteuil pour Monsieur, avec des accotoirs, et un fauteuil pour Madame, sans bras, pour lui permettre de s'asseoir avec sa crinoline. On y trouvait aussi souvent une petite table et des chaises droites.
Le canapé de causerie à deux places est conçu pour discuter. «Ce sont deux fauteuils soudés un à l'autre, avec un creux dans le milieu qui fait que ce n'est pas très agréable de s'asseoir, mais des deux côtés, les sièges sont concaves, pour que les personnes qui s'y assoient soient tournées l'une vers l'autre», explique M. Lessard.
Une causeuse et un chaperon
«Ç'a toujours été le meuble des amoureux, chez nous [au Québec], lorsqu'on regarde les dessins de [Edmond-Joseph] Massicotte vers 1890, lorsqu'il y a des gens qui se fréquentent, il y a automatiquement une causeuse... et un chaperon», ajoute l'historien, dont les souvenirs personnels sont remplis de causeuses, anciennes ou industrielles et achetées par catalogue. C'est sur la causeuse en rotin héritée de sa grand-mère paternelle qu'il échange ses premiers baisers il y a plus de 50 ans.
Au Québec, outre la causeuse, on trouvait des fauteuils berçants à deux places appelées des «taponettes». «Ce meuble est très rare à trouver. Les curés qui, chaque année, faisaient une visite paroissiale dans chaque foyer exigeaient qu'on détruise ces sources de péché qu'ils dénonçaient régulièrement en chaire. La majorité ont fini dans le poêle à bois», raconte M. Lessard, ajoutant que les balançoires et même les sièges avant des voitures peuvent être considérés comme des dérivés des causeuses.
Au Mexique et en Espagne (ou chez les designers audacieux), on trouve des vis-à-vis, un banc double en forme de S qu'on voit dans les parcs au Mexique et en Espagne, qui permet aux deux interlocuteurs de se parler au creux de l'oreille. Qui a dit qu'une causeuse ne devait servir qu'à regarder la télé?