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Re: Retour en arrière Quebec chasse et pêche 76

MessagePublié: 25 Fév 2018, 10:47
par Wolf BSL
Lorsqu' un sujet apporte des discussions fait dans le respect et qui permet des échanges entre nemrods j'y vois que du positif. Nous sommes toujours sur le sujet de base qui est de démontrer que nous sommes frileux au changement mais qu'on est conscient qu'il y a place à l'amélioration.

Re: Retour en arrière Quebec chasse et pêche 76

MessagePublié: 25 Fév 2018, 11:15
par Borgia
Article tiré du plan de gestion de l'orignal 2004-2010, publié en septembre 2004.
Et qui revient sur les 2 premier plan de gestion de l'orignal.
Je trouve intéressant de lire ça et de voir la différence avec aujourd'hui. En 20 ans la chasse à l'orignal a beaucoup changé. Voici une partie de l'article:

-Au début des années 1990, on évaluait la population totale d’orignaux du Québec à près
de 67 000 bêtes, avant la chasse. La récolte annuelle se situait autour de
11 500 orignaux et était plutôt stagnante. La récolte de tous les segments était permise
et comportait 38 % de femelles (près de 4 400 annuellement), 13 % de faons et 49 % de
mâles. On jugeait alors que la récolte totale était au maximum et que celle des femelles
était trop importante, ce qui empêchait la croissance des populations. C’est pourquoi la
chasse sélective fut introduite dans la majorité des zones. Au cours du premier plan, la
formule de permis spécifiques obtenus par tirage au sort pour la chasse des femelles fut
retenue, alors qu’au second plan de gestion, la formule de l’alternance fut appliquée
dans la majorité des zones

Après deux plans de gestion, soit 10 années de protection accordée aux femelles, on assiste à une nette remontée des populations d’orignaux (figure 2) et de la récolte (figure 3). En moins de dix ans, la population a presque doublé, alors que la récolte a augmenté de 32 % pour s’établir à
l’équivalent de 14 500 orignaux récoltés annuellement, à la fin du Plan de gestion 1998-2003.

Le succès de chasse global, qui était de l’ordre de 7 à 8 % avant l’établissement des
plans de gestion, se situe maintenant entre 10 et 11 %. En combinant les récoltes de
1999 à 2002, soit deux années permissives et deux années restrictives, la récolte
moyenne annuelle se compose aujourd’hui de 24 % de femelles, de 15 % de faons et de
61 % de mâles. Le succès de chasse moyen pour les deux dernières années est de
11,4 %. On récolte maintenant moins de femelles, l’équivalent de 3 500 annuellement
(figure 4), qu’avant 1994 et ce, bien que les populations d’orignaux soient nettement
plus importantes et qu’on y retrouve une plus grande proportion de femelles. Même si la
récolte se concentre davantage sur les mâles, on note une remontée importante de la
récolte et du succès de chasse associés à ce segment de population (figure 3). Ces
derniers indicateurs sont particulièrement significatifs de l’évolution de la population, car
ils concernent un segment pour lequel il n’y a pas eu de modification des modalités ou
de la réglementation, alors que le nombre de chasseurs est demeuré, somme toute,
relativement stable

Les inventaires réalisés au cours des dernières années ont presque tous mesuré une
augmentation des densités de populations. La croissance est très significative dans la
plupart des zones du cœur de l’habitat de l’orignal au Québec : en Abitibi-
Témiscamingue, en Mauricie, au centre et au sud du Saguenay - Lac-Saint-Jean, au
Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie. Dans cette dernière région, les densités y sont même
considérées « élevées »
Tous les indicateurs utilisés pour la gestion de l’orignal vont dans le même sens et
tendent à démontrer une croissance des populations d’orignaux dans la plupart des
régions du Québec. L’ensemble de ces éléments indique que la situation de l’orignal est
actuellement florissante au Québec.
Nous évaluons maintenant la population d’orignaux à près de 100 000 animaux, avant la
mise bas de 2002. Cela représente une croissance de la population de 50 % sur 10 ans.
Le phénomène est perceptible dans la majorité des zones de chasse et se traduit par
une augmentation de la récolte et du succès de chasse.
2.2 La clientèle
De 1991 à 1994, le nombre de chasseurs d’orignaux était passé de 152 000 à 144 000,
sans qu’il y ait eu de modification réglementaire justifiant ces abandons. On considère
que la baisse de qualité de l’expérience de chasse à l’orignal est en partie responsable
de ce désistement. Depuis la mise en place du premier plan de gestion de l’orignal en
1994, le nombre de chasseurs d’orignal se maintient à environ 130 000 par année.

Durant l’application de l’alternance des dernières années, le nombre de chasseurs a
varié selon le degré de permissivité de la récolte. En 2000, année restrictive, environ
123 000 permis ont été vendus alors qu’en 2001, année permissive, quelque
135 000 chasseurs ont acheté leur permis. La situation diffère toutefois selon les zones.
Ainsi, dans les zones au sud du Saint-Laurent, on observe une croissance soutenue du
nombre de chasseurs d’orignal alors que, dans d’autres régions comme le Saguenay -
Lac-Saint-Jean et l’Abitibi-Témiscamingue, le nombre de chasseurs demeure stable.
Une constante ressort de l’analyse croisée des permis vendus et des certificats actifs;
l’âge moyen des chasseurs est de plus en plus élevé (figure 5). Les principales cohortes
de chasseurs actifs arriveront d’ici quelques années à l’âge où on accroche les armes.
L’absence de relève est évidente. Une baisse importante de la clientèle est donc
prévisible à moyen terme.
L’application des plans de gestion successifs semble satisfaire la clientèle de chasseurs.
Des consultations régionales menées en Abitibi-Témiscamingue et au Saguenay - Lac-
Saint-Jean montrent un niveau de satisfaction très élevé en regard des mesures du plan
de gestion et de l’application de l’alternance : plus de huit chasseurs sur dix sont en
accord avec le Plan de gestion de l’orignal et avec le principe de l’alternance. Durant les
dernières années, la situation de l’orignal n’a pas soulevé de vives discussions dans les
groupes faune régionaux et dans les médias. Cependant, malgré la satisfaction
générale, nous avons pu noter, à quelques occasions, l’attitude conservatrice des
chasseurs qui s’inquiétaient de l’importance relative de la récolte des femelles lors des
années d’exploitation permissive.

En 2018 est-ce qu'il y aurait seulement 8 chasseurs sur 10 en accord.... je ne crois pas. Ca frolerait le 10/10. Il y en a qui ont bien fait leur travail et il faut être reconnaissant

Re: Retour en arrière Quebec chasse et pêche 76

MessagePublié: 25 Fév 2018, 12:59
par JJ VAN OAK
Wolf BSL a écrit:Lorsqu' un sujet apporte des discussions fait dans le respect et qui permet des échanges entre nemrods j'y vois que du positif.



Tout à fait d’accord avec cette assertion

JJ